Parlons peu, parlons bien… Les troubles du comportement alimentaires – Mon histoire

Hello, ici Search my Jams.

Un peu étrange comme premier article, n’est-ce pas? Mais quitte à entrer dans le vif du sujet, autant y aller franco!

Aujourd’hui, j’aimerais parler des troubles du comportement alimentaire, autrement appelé les TCA. Je ne peux me permettre de parler de l’anorexie ni de la boulimie pour la simple et bonne raison que je n’en souffre pas et qu’il me semble délicat d’aborder un sujet qu’on ne connait pas tant qu’on ne l’a pas vécu…

Il y a quelques mois, j’ai pris la décision de prendre rendez-vous avec une diététicienne suite à une prise de poids importante dans un laps de temps très court (plus de 6kg en 2 mois). Je tiens a préciser avant toute chose que j’ai une excellente relation avec mon corps, je l’aime, je le respecte et je l’assume à 100%. Dans la sphère médicale, je ne suis pas considérée comme obèse, juste en surpoids léger. Pourquoi prendre rendez-vous avec une diététicienne dans ce cas? J’ai prise cette décision car il fallait que je me rende à l »évidence, mes prises et pertes de poids conséquentes dans des temps très courts n’est en aucun cas normal. Pour vous donner une idée, en un an, j’ai pris plus de 12kg en 4 mois, pour en perdre 11kg les 6 mois d’après, et en reprendre 6 les 2 mois suivants (que je suis actuellement en train de reperdre progressivement)!

Suite à plusieurs sessions avec la spécialiste (qui m’a plus suivie comme une psychologue), elle m’annonce ce que je redoutais… Je souffre de troubles alimentaires chroniques, et plus particulièrement d’hyperphagie.

Alors l’hyperphagie, qu’est-ce que c’est? Pour faire simple, c’est un trouble où la personne souffre de pulsion alimentaire incontrôlable (manger sans faim, plus que nécessaire dans une période de temps très courte). Tout ceci entraîne une prise de poids importante et rapide, mais aussi des problèmes de santé comme le diabète, le cholestérol, les AVC,…

En plus d’avoir un impact sur la santé physique, il peut affecter la santé mentale en causant la dépression, de l’anxiété, de la perte de contrôle et par conséquent frustration qui entraîne une baisse de l’estime de soi.

L’hyperphagie se manifeste chez moi par des crises violentes, en étroite relation avec mon mentale du moment. Je suis sujet à de grandes crises d’anxiété mais aussi à des phases de déprime courtes mais intenses (je ne suis en aucun cas en dépression). Chaque fois que j’entre dans ces phases de mal-être, la maladie refait surface et son impact est toujours plus puissant… L’hyperphagie est un cercle vicieux car cette perte soudaine de contrôle appuie encore plus sur notre culpabilité et entretien cette période de déprime, qui entretien elle-même mes crises d’hyperphagie. Médicalement parlant, j’ai juste un surplus de cholestérol léger que je contrôle maintenant depuis plusieurs années.

Si la majeur partie des raisons des troubles alimentaires sont apparemment due à des agressions plus jeune, je sais que les miennes sont dû à ma pression familiale, où notre éducation est régie par le contrôle et la réussite. Depuis enfant, je me dois de devoir toujours tout réussir et de contrôler parfaitement ma vie dans ces moindres détails. De cette pression est venue mon anxiété chronique ainsi que mon hyperphagie. Peut-être que je me suis mise cette exigence de vie toute seule mais c’est elle qui affecte ma vie à présent et qui fait qu’à chaque échec, crise d’anxiété (mais je parlais de ce sujet plus tard), je dois manger à outrance, comme si cette nourriture allait remplir l’espace où se tiennent mes angoisses.

A l’inverse, durant les longues périodes où je me sens bien et où mes crises d’anxiété s’apaisent et me laissent un peu tranquille (je suis stressée de nature, ce qui fait que je stress continuellement, au point de parfois ne plus m’en rendre compte alors que ça continue de me bouffer de l’intérieur), je perds soudainement du poids, et de manière très importante car je n’éprouve plus le besoin de manger. Je ne mange uniquement si je ressens la faim, ce qui arrive rarement dans ces périodes, je manque une grande partie de mes repas. Cette phase n’est pas bonne pour autant car ces yoyos important détracte mon corps et le fragilise énormément. Le juste milieu n’est pas facile à trouver car quand je tente de contrôler l’un ou l’autre, je repars automatiquement dans des extrêmes.

Actuellement, je sors progressivement d’une des plus grosses phases de déprime et d’anxiété que j’ai eu de ma (jeune) vie où je passais mes journées dans mon lit à pleurer dû à un « échec scolaire » (qu’on m’a pourtant affirmer comme n’en étant pas un) mais aussi à une situation dans ma vie que je dois subir et qui n’est pas du tout de mon propre choix. Je recommence à perdre du poids, je vais bien mieux psychologiquement (ces phases sont un véritable comble pour une fille comme moi qu’on définit toujours comme étant tout le temps positive, joyeuse mais un peu trop anxieuse) et que je me reprends en main.

Je vais bientôt entamer un suivi par des spécialistes afin de tenter de contrôler ce trouble. Je tenais à parler de ce trouble dont on ne parle pas du tout mais qui pourtant existe bien et touche énormément de personnes. Il me semblait important d’en parler afin que des personnes qui ont ces symptômes peuvent enfin peut-être mettre une explication à ce qui leur arrive et prendre l’initiative de demander de l’aide auprès de spécialistes.

Voici quelques liens sur des sites officiels du gouvernement qui parle de ces troubles et comment on peut se faire aider:

https://www.frm.org/recherches-autres-maladies/troubles-des-conduites-alimentaires

http://www.troublesalimentaires.org/

https://www.reseautca-idf.org/

Peut-être que le sujet de mon prochain article sera plus léger mais les chroniques « parlons peu, parlons bien » auront pour but d’aborder des sujets sensibles et actuels.

A la prochaine,

Search my Jams.

Laisser un commentaire